Les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification, doucement mais sûrement, sont devenus des acteurs qui comptent, surtout en temps de pénurie de compétences.
Spécialisés ou multisectoriels, leur avenir dépend de l’attitude des entreprises et de la reprise, notamment, des secteurs du bâtiment et de l’industrie.
Juste à temps : pour la cinquième année consécutive, les GEIQ (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) ont ouvert leurs portes au public et aux professionnels, en proposant pendant trois jours des animations dans toute la France les 11, 12 et 13 mars derniers soit quelques jours avant le confinement. Un coup dur pour des groupements d’employeurs qui souhaitent communiquer sur un mode d’insertion professionnelle qui cherche à accroître sa notoriété, et qui prenaient leur place dans la pénurie de compétences connue avant la crise.
Cet épisode leur permettra-t-il de mettre en avant des principes de solidarité et d’accompagnement social et professionnel qui font leur spécificité ? « Les GEIQ sont dépendants des activités de leurs adhérents, s’inquiète François Lévy, secrétaire général de la fédération des GEIQ. Certains secteurs ont ainsi continué leur activité, pas totalement mais avec un bon niveau, comme la propreté ou le transport. Par contre, le bâtiment (un tiers des adhérents) ou l’industrie ont presque complètement arrêté. Les choses se sont remises en route, mais trois quarts des salariés des GEIQ ont été en chômage partiel. » Une reprise en douceur donc, et un avenir en question pour ces GEIQ, employeurs eux-mêmes…
Source : n°1482 du 25 au 31 mai 2020 – Entreprise & Carrières
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