À 53 ans, Vincent a eu plusieurs vies professionnelles. Militaire pendant 22 ans en tant que Dépanneur-Transmission, il a toujours su s’adapter, trouver des solutions et relever les défis. Mais l’annonce de sa maladie a bouleversé ses projets, l’obligeant à repenser son avenir professionnel. Après plusieurs expériences et une reconversion, il a trouvé sa place. Aujourd’hui en CDI chez RMS en tant que Gestionnaire Logistique Polyvalent, il exerce un métier qui lui correspond et dans lequel il s’épanouit pleinement. Il revient avec sincérité sur son parcours, marqué par la persévérance et l’envie d’avancer !

Tu as eu un parcours bien rempli avant d’arriver chez RMS. Peux-tu nous en parler ?

Oui, j’ai passé 22 ans dans l’armée de terre en tant que dépanneur transmission. C’était un métier que j’aimais beaucoup. Mais en 2011, j’ai appris que j’étais atteint d’une maladie génétique. À partir de là, on m’a retiré du terrain et placé dans un bureau… J’ai eu du mal à accepter cette nouvelle réalité. Quand j’ai quitté l’armée, j’ai trouvé un emploi comme conducteur de bus. Mais le rythme et les contraintes physiques n’étaient pas adaptés à ma maladie. J’ai tenu plusieurs années mais après mon licenciement, retrouver un poste a été très compliqué.

Ces difficultés à retrouver un emploi sont directement liées à ton handicap ?

Oui, clairement. Moi, je ne me considère pas comme handicapé, mais l’étiquette, elle, était bien là. J’ai postulé, cherché… mais souvent, on ne me donnait même pas ma chance. J’ai fait un bilan de compétences, et on me dirigeait vers des métiers de bureau… sauf que rester assis toute la journée, ce n’est pas ce que je voulais. Heureusement, j’ai croisé la route d’ENVIE Nord à Hénin-Beaumont, où j’ai travaillé comme dépanneur électroménager. C’était une vraie bouffée d’air, je retrouvais un métier qui me correspondait. Et c’est là que ma route a croisé celle du Geiq.

Comment s’est passée ta rencontre avec le Geiq ?

J’ai fait la connaissance de Laurence Damiens lors d’un échange organisé par ENVIE Nord. Elle m’a proposé un poste de Gestionnaire Logistique Polyvalent chez RMS en précisant que, pour elle, j’étais le candidat idéal et elle avait raison. J’ai commencé par une immersion de quatre jours en août 2024, puis tout s’est enchaîné : en septembre, j’intégrais un parcours sur mesure de six mois avec le Geiq, et en mars 2025, j’ai signé mon CDI chez RMS.

Comment se sont passés tes premiers mois ?

Au début, j’avais quelques doutes. Est-ce que j’allais être à la hauteur ? Est-ce que le poste allait vraiment me convenir ? Mais dès le premier jour, j’ai été très bien accueilli et l’intégration s’est faite naturellement. J’ai pu apprendre progressivement, avec un vrai accompagnement. Le tutorat du Geiq avec Sylvie Warlop a été parfait. J’avais un planning de formation structuré sur six mois, avec des modules à valider au fur et à mesure. En parallèle, j’ai eu des bilans de suivi en entreprise, ce qui m’a permis d’échanger sur mon évolution et d’ajuster certains points si besoin.

En quoi consiste le métier de Gestionnaire Logistique Polyvalent chez RMS ?

C’est un métier où aucune journée ne se ressemble ! Je m’occupe de la gestion des bons de livraison, des envois, de l’enregistrement du matériel à réparer, et de l’intégration des nouveaux clients dans notre logiciel. Je suis aussi sur la route pour livrer le matériel chez nos clients. Je gère aussi la logistique du bâtiment, comme l’installation des palettes et l’organisation des racks. J’ai même passé le CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité) avec le Geiq. En parallèle, je m’occupe de l’entretien des véhicules, des commandes de cartons et d’emballages ou encore du tri des déchets électroniques. C’est un métier très varié, et je découvre encore de nouvelles choses. Aujourd’hui, tout roule pour moi et je m’épanouis pleinement !

Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour ce poste ?

La polyvalence, la rigueur, la ponctualité et l’organisation… Mon côté militaire ressort bien sur ces points-là ! (rires)

As-tu eu besoin d’aménagements de poste ?

On pourrait croire que oui, mais en réalité, pas du tout. On est bien équipés : il y a des engins de levage, des diables, des chariots pour poser le matériel… Si jamais j’ai besoin d’un coup de main, je demande à un collègue, mais ça ne m’a jamais posé de problème. Le matin, je fais toutes les tâches informatiques, donc aucun souci. Pour les livraisons, je gère mon organisation comme je le veux, et c’est idéal. Un trajet en voiture est bien plus facile à encaisser pour mon dos qu’un trajet en bus. Et si besoin, j’ai ma ceinture lombaire. Seuls quelques collègues et la direction sont au courant de mon handicap, mais comme il est invisible, ce n’est pas un sujet au quotidien.

Quel est ton regard sur le handicap aujourd’hui ?

Au début, c’était compliqué à accepter. Dans l’armée, je passais tous les ans une visite médicale, et le jour où on m’a dit « apte au travail mais interdit de terrain », ça a été dur à encaisser. J’ai mis du temps à faire mon dossier MDPH, mais heureusement, mon médecin traitant m’a soutenu dans cette démarche.

Un conseil pour ceux qui hésitent à demander la RQTH ?

De le faire car il y a plein d’avantages à être reconnu. Mais c’est un cheminement personnel, il faut parfois du temps pour l’accepter.

Un dernier mot pour la fin ?

Un grand merci à toute l’équipe d’ENVIE Nord, de RMS et du Geiq. Ils m’ont soutenu du début à la fin et sont toujours là aujourd’hui !

Comme Vincent, vous souhaitez rebondir et trouver un métier qui vous correspond ? Le Geiq Emploi & Handicap est là pour vous accompagner dans votre reconversion. Entreprises, engagez-vous à nos côtés pour découvrir des talents motivés et accompagner des parcours réussis !

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