Ancien militaire, Rudy a multiplié les vies professionnelles avant de rejoindre Enedis en Picardie via le GEIQ Emploi & Handicap, devenu UNIK. Aujourd’hui en CDI au poste de Chargé de relations Clients Raccordement Grands Producteurs en Hauts-de-France, il revient sur son parcours aux côtés de Vincent, son tuteur et Chef de Pôle Raccordement Producteurs BT.
Rudy, quel a été votre parcours avant d’intégrer les équipes d’Enedis ?
Rudy : J’ai passé 18 ans dans l’armée, principalement dans l’administratif. Ensuite, une fois à la retraite, j’ai passé le diplôme d’ambulancier que j’ai exercé pendant six ans. Après un accident de moto, j’ai été déclaré inapte à ce métier. J’ai alors travaillé comme assistant audio-prothésiste, puis j’ai rencontré Pauline Delahoche d’UNIK, ce qui a été un vrai tournant.
Comment avez-vous croisé le chemin d’UNIK ?
Rudy : C’était lors d’une matinée organisée avec France Travail, Pauline faisait une présentation du dispositif UNIK. Je ne connaissais pas du tout ce dispositif avant ça.
Votre profil a tout de suite été identifié pour Enedis ?
Rudy : Au départ, Pauline m’a parlé d’une opportunité chez Enedis Picardie mais au pôle cartographie. J’ai passé un entretien mais une autre personne, avec un diplôme technique, a été retenue. Cela dit, le chef de service a transmis mon CV à Vincent et c’est là que tout a changé.
Vincent : Rudy avait fait bonne impression en entretien. Il n’avait pas le bagage technique pour la cartographie, mais moi je cherchais un profil plus administratif pour soulager les équipes techniques sur certaines tâches. On m’a relayé son CV avec des commentaires positifs. Je l’ai donc reçu en entretien pour lui présenter un poste en CDD. Le courant est bien passé et Rudy a fait ses preuves durant ces premiers mois.
Comment se sont passés vos débuts chez Enedis ?
Rudy : L’accueil a été top. J’ai tout de suite été intégré à l’équipe, même en CDD. Et puis on a de bons chefs, ça fait beaucoup.
Vincent : Il n’y a pas de formation classique sur ce poste, l’apprentissage se fait sur le terrain, avec l’équipe. Il faut assimiler les process, le langage propre à Enedis et comprendre le fonctionnement d’une grande entreprise. Rudy a très vite trouvé ses repères.
Quel rôle a joué UNIK dans votre parcours ?
Rudy : Un accompagnement au top. J’avais des points réguliers avec Pauline, ma tutrice et Vincent. Elle m’a accompagné à chaque étape, y compris encore récemment. Toujours disponible, toujours un petit message pour prendre des nouvelles.
Vincent : J’ai été agréablement surpris par le niveau de suivi d’UNIK. Pauline prenait le temps de nous consulter, de s’assurer que Rudy allait bien, qu’il avait tout ce qu’il lui fallait, y compris d’éventuels aménagements. Elle portait une vraie attention à son intégration. Je n’avais jamais connu ça. Pour donner un exemple : quand on recrute un intérimaire, l’agence n’intervient jamais pendant la mission. Ici, c’est un accompagnement complet à la fois pour Rudy et pour l’entreprise.
Et le CDI est arrivé rapidement ?
Vincent : Oui. À l’origine, Rudy était là en renfort. À la fin de son contrat on a pu lui proposer une embauche, avec un challenge : faire évoluer ses missions vers plus de technique. Il a donc été accompagné pour monter en compétences sur des aspects qu’il ne connaissait pas du tout, notamment l’électricité. Aujourd’hui, il est en train de se former sur la partie Études. On fonctionne en binôme avec un tuteur pour chaque nouvelle recrue, qu’elle vienne de l’interne ou de l’externe, et on dispose d’un catalogue de formations internes auquel Rudy aura accès.
Rudy, comment avez-vous vécu cette montée en compétences ?
Rudy : C’était un vrai challenge de me remettre en question et de réapprendre. L’électricité, je ne connaissais rien, à part brancher une prise (rires). Mais j’aime apprendre et j’étais bien accompagné.
C’est quoi, concrètement, une journée type dans votre poste actuel ?
Rudy : Le matin, je me concentre sur les études : le suivi du portefeuille de dossiers, les chiffrages, tout ce qui demande de la concentration. Et l’après-midi, je gère les tâches à faire, répondre aux mails, rappeler les clients…
Vincent : Chaque agent choisit ses dossiers en fonction de son niveau de compétences et je veille à leur bonne répartition. Rudy, par exemple, a commencé par des dossiers simples, et au fur et à mesure, ils se complexifient. On fait aussi un point mensuel ensemble pour échanger sur l’avancement, les jalons, et le type de dossier à prendre pour continuer à progresser. Et plus tard, ce sera à lui d’accompagner les nouvelles recrues. On mise beaucoup sur la transmission et la cohésion.
Quel bilan tirez-vous de ces six premiers mois ?
Rudy : Je suis très content. J’aime tout dans ce métier. Les managers, je me répète mais c’est important. Ici, j’arrive au travail, je suis bien. Il y a encore le défi de la formation, mais ça me plaît. Et il y a une bonne cohésion d’équipe, tout le monde est disponible pour aider.
Vincent : De notre côté, on est très satisfaits. C’est un métier avec beaucoup de relation client et Rudy est très à l’aise, que ce soit en interne ou en externe. Il a montré son sérieux et sa motivation dès le CDD. Il a fallu convaincre les RH pour miser sur lui malgré le manque de diplôme technique, mais son profil et son investissement ont fait la différence. Chez Enedis, les diplômes ne font pas tout : on croit à la progression interne et à la diversité des parcours.
Est-ce que le handicap a été un sujet dans votre intégration ?
Rudy : Pas du tout. Mon handicap ne se voit pas, mes collègues ne le savaient même pas jusqu’à ce que je reçoive mon siège ergonomique. Il n’y a pas de jugement, pas de frein. Je sais aussi que si j’ai besoin d’équipements supplémentaires, je peux les obtenir. La médecine du travail suit bien les choses.
Un mot de la fin ?
Rudy : N’hésitez pas à passer par UNIK ! Ce n’était pas du tout un poste auquel je m’attendais et ça a débouché sur un CDI. Il ne faut pas avoir peur. Même si on ne connaît rien à un domaine, comme moi avec l’électricité, ce n’est pas un frein. Si on a le profil et l’envie, on peut apprendre !
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