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Amandine Ledhé, une Miss qui bouscule les idées reçues

19 Août. 25

À 27 ans, Amandine Ledhé a été élue Miss Brebières 2025 le 24 mai dernier. Assistante de direction dans le bâtiment, elle déborde d’énergie et son parcours de vie force l’admiration. En septembre prochain, elle concourra pour l’écharpe de Miss Nord-Pas-de-Calais, avec une volonté assumée, celle de porter haut les couleurs de l’inclusion. Présente à la soirée des 25 ans du Geiq, devenu UNIK, Amandine incarne avec sincérité une jeunesse engagée, forte, inspirante et résolument tournée vers les autres.

Tu as été élue Miss Brebières le 24 mai 2025. Qu’est-ce que ça a changé dans ton quotidien ?

Mes week-ends sont bien remplis ! Je participe à des événements organisés par la ville de Brebières ou par le comité Nord-Pas-de-Calais. Je prends la parole en public, comme récemment devant 10 000 personnes lors d’un festival. J’ai aussi pris part au show des Miss. Ce sont beaucoup de premières fois, tout s’enchaîne rapidement. J’ai été la 17e candidate sur 20 à être élue, donc la préparation pour Miss Nord-Pas-de-Calais a commencé immédiatement : organisation, logistique, shooting officiel… C’est une belle aventure qui commence.

Comment as-tu décidé de te lancer dans l’univers des Miss ?

J’avais déjà tenté l’aventure à 19 ans, mais on m’a alors fait comprendre que ce n’était pas pour moi. En regardant l’élection de Miss France en décembre dernier, j’ai été touchée par l’évolution du concours, par l’ouverture qu’il propose aujourd’hui. J’ai aussi été encouragée par mes parents, et 2025 est une année symbolique pour le handicap. La levée de l’âge limite a fini de me convaincre. Tous les voyants étaient au vert.

Tu parles de ton histoire… Peux-tu nous en dire plus ?

J’ai été victime d’un accident domestique à l’âge de 9 ans, qui a provoqué une hémorragie massive. J’ai frôlé l’amputation et les médecins ont expliqué que je ne remarcherais probablement jamais. À cet âge-là, j’étais pleine d’énergie, je faisais beaucoup de sport, notamment de la gymnastique, et je n’ai jamais pu accepter cette idée. Aujourd’hui encore, j’ai la chance d’être redevenue très sportive.

Et après l’accident ? Comment s’est passée la suite ?

J’ai passé plusieurs semaines à l’hôpital, puis j’ai tenu à reprendre l’école assez rapidement. À l’époque, j’étais en fauteuil roulant. Une ambulance me récupérait pour les soins, et je rentrais chaque soir chez moi. Ensuite, j’ai été suivie dans un centre de rééducation, avec des allers-retours quotidiens. Petit à petit, j’ai pu me remettre debout, d’abord avec des aides, puis sans. C’est un chemin qui a pris du temps, mais j’ai avancé à mon rythme, sans jamais lâcher.

Et aujourd’hui, comment vas-tu ?

Aujourd’hui, je vais très bien. J’ai eu une nouvelle opération en fin d’année à la cheville, mais cela ne m’a pas empêchée d’avancer. J’ai entamé une rééducation qui se passe très bien et qui touche à sa fin. Je suis fière d’avoir été élue Miss Brebières et de représenter cette belle commune pour Miss Nord-Pas-de-Calais avec, je l’espère, une voix forte pour 2025.

Quel regard portes-tu sur ton parcours aujourd’hui ?

Je suis fière de mon parcours. Ma vie n’est peut-être pas « classique », mais elle me ressemble. J’ai appris à m’adapter, et pour moi, c’est devenu une habitude. Le chemin est parfois différent, mais j’arrive au même endroit que les autres. 

Pourquoi c’est important pour toi de parler de ton handicap en tant que Miss ?

Parce que trop souvent, les différences font peur ou sont stigmatisées. On pointe ce qui ne va pas, on minimise ce que les personnes en situation de handicap peuvent apporter. Pourtant, on a souvent une force en plus.

J’ai souvent entendu que je ne pourrais pas marcher, pas faire de sport, pas voyager, pas participer à un concours de Miss. À chaque fois, j’ai prouvé que c’était possible, avec de l’adaptation. Ça demande des efforts, parfois aussi à l’entourage, mais si on accepte ces ajustements, on peut faire énormément de choses.

Aujourd’hui, c’est la première fois qu’un profil comme le mien, avec un handicap moteur, est représenté à Miss Nord-Pas de Calais. Je suis fière de porter cette voix : celle d’une histoire forte, pleine de conviction.

Tu trouves que la société évolue sur ces sujets ?

Oui, mais pas assez vite. Il y a un vrai décalage entre les progrès qu’on voit sur certains sujets et la lenteur sur celui du handicap. On se focalise souvent sur les manques, au lieu de valoriser ce qui fonctionne. Si on changeait cette perspective, je pense qu’on avancerait beaucoup plus rapidement.

Tu étais présente à la soirée des 25 ans du Geiq, devenu UNIK. Pourquoi c’était important pour toi d’y être ?

J’ai découvert l’équipe, le dispositif, et ça m’a beaucoup touchée.

Un dernier mot à adresser aux personnes concernées par le handicap ?

Croyez en vous. Ne laissez pas les autres décider à votre place de ce que vous pouvez ou non accomplir. Faites-vous confiance, acceptez-vous pleinement, sans attendre que le regard des autres change. L’acceptation de soi, c’est le début de tout.

L’équipe d’UNIK est sensible à cette belle rencontre et soutient Amandine dans sa participation à l’élection Miss Nord–Pas-de-Calais. Si vous aussi, vous souhaitez la soutenir, rendez-vous le 27 septembre prochain à l’Arena Stade Couvert de Liévin !

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