À 25 ans, Baptiste célèbre une étape majeure : la signature de son premier CDI en tant que comptable chez Okaïdi. Malgré sa déficience visuelle, il a su surmonter les défis avec persévérance et détermination. Aujourd’hui, il nous partage les moments clés de son parcours, de ses premiers pas dans le monde professionnel à l’obtention de son CDI chez Okaïdi.
Comment s’est passée ta recherche d’emploi après l’obtention de ton diplôme ?
Après mes études, je me suis inscrit à France Travail, mais j’ai rapidement été orienté vers Cap Emploi en raison de ma déficience visuelle. Pendant ce suivi, j’ai exploré différentes facettes de la comptabilité, notamment lors d’une journée de découverte à l’école publique de Loos pendant le Duoday . Cela m’a fait découvrir le monde de la comptabilité publique.
J’ai enchaîné les entretiens sans succès, souvent à cause de mon manque d’expérience. C’était une période difficile où j’ai commencé à douter de moi. Heureusement, Cap Emploi m’a proposé de participer à une semaine d’ateliers sur la confiance en soi à Lille. Ces ateliers m’ont été d’une grande aide pour mieux me présenter professionnellement et affiner mes objectifs de carrière. Grâce à ce soutien, j’ai retrouvé la motivation nécessaire pour persévérer dans mes recherches.
Comment as-tu finalement obtenu ton poste chez Okaïdi ?
J’ai trouvé une annonce sur France Travail pour un poste de comptable chez Okaïdi via le GEIQ. J’ai alors pris contact avec l’équipe et eu plusieurs entretiens avec Eva Fichaux du GEIQ, qui m’a accompagné tout au long du processus. En juillet 2023, j’ai été retenu pour intégrer le service comptabilité d’Okaïdi.
Quels ajustements ont été nécessaires à ton poste ?
Mon intégration a été facilitée par Séverine Willems, ma tutrice au GEIQ. Ma déficience visuelle complique mes déplacements et l’utilisation des transports en commun. Pour pallier cela, Okaïdi m’a permis de travailler en télétravail. À la maison, j’ai pu bénéficier d’équipements tels qu’un double écran, un réhausseur et un clavier.
En quoi consiste ton métier au quotidien ?
Mon travail au quotidien consiste à comptabiliser et préparer le paiement des factures fournisseurs, en plus de gérer d’autres tâches, notamment pour les opérations en Belgique.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la comptabilité implique beaucoup d’interactions humaines, surtout dans mon équipe. Nous avons un esprit de collaboration très développé, non seulement entre comptables mais aussi avec les autres services. On communique beaucoup, c’est un un vrai travail d’équipe.
Quelles qualités considères-tu essentielles pour être un bon comptable ?
La rigueur, la patience, l’efficacité et un minimum de connaissances en comptabilité. Il est aussi important de savoir travailler en équipe et de rester organisé face à la diversité des tâches.
Comment te sens tu chez Okaïdi ?
L’ambiance est très positive. Okaïdi s’efforce de valoriser tous les profils, ce qui a grandement facilité mon intégration. Malgré mes appréhensions dues à des expériences de harcèlement scolaire, j’ai été très bien accueilli et je me suis rapidement senti à ma place. Le fait de passer par le GEIQ facilite les choses.
Où en es-tu dans ta carrière aujourd’hui ?
Ça va très bien ! Mon manager est satisfait de mon travail, ce qui a mené à la prolongation de mon CDD de six mois, toujours avec le soutien du GEIQ. Et récemment, au 1er avril, j’ai été embauché en CDI ! C’est un accomplissement personnel significatif qui encourage aussi l’entreprise à donner sa chance à d’autres personnes en situation de handicap.
As-tu un conseil à donner à une personne en situation de handicap qui rencontre des difficultés ?
Mon conseil serait de ne jamais abandonner ce que l’on veut vraiment faire. Même si on rencontre des obstacles, il faut rester motivé et toujours mettre en avant ses qualités et ses points forts.
L’inclusion au cœur des valeurs fondamentales d’Okaïdi
Témoignage d’Émilie Barbier, Responsable Diversité & Inclusion chez Okaïdi
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos engagements en matière de handicap ?
Depuis de nombreuses années, nous prenons des engagements significatifs. Au quotidien, j’anime la mission handicap qui implique près de 40 collaborateurs dans l’entreprise. Ces derniers sont issus de divers horizons, de différentes régions de France et forment une communauté engagée. Leur but est de sensibiliser et éduquer nos équipes sur les divers aspects du handicap et de soutenir nos collaborateurs et managers dans la prise en compte des besoins spécifiques liés à la santé.
Concrètement, comment se matérialise cette politique handicap dans le quotidien des collaborateurs ?
Dans le cadre de la sensibilisation, nous avons intégré une formation obligatoire au parcours de nos managers, développée en collaboration avec un cabinet spécialisé dans le handicap. Cette formation est conçue pour refléter nos pratiques et notre culture d’entreprise. De plus, nous organisons des animations tout au long de l’année pour rafraîchir les connaissances et sensibiliser davantage. Nous avons quatre événements majeurs par an dédiés au handicap. Sur les 2000 collaborateurs, 70% participent à nos actions.
Quelles sont vos initiatives en matière de recrutement ?
Nous sommes constamment dans une démarche d’amélioration continue de nos processus de recrutement vis-à-vis des personnes en situation de handicap. Nous participons régulièrement à des salons spécialisés pour identifier des candidats. Nos managers reçoivent aussi une formation en recrutement inclusif. Nos processus RH ont été adaptés pour être plus accessibles et répondre équitablement aux besoins de tous.
Quel est votre regard sur le parcours de Baptiste au sein de l’entreprise ?
En collaboration avec le GEIQ, nous avons choisi de capitaliser sur des profils difficiles à trouver, comme celui de comptable ou de gestionnaire de paie. Nous avons soutenu la professionnalisation de Baptiste, qui a d’abord bénéficié d’une période de formation de six mois avant d’être intégré de manière permanente. Il s’est distingué non seulement par ses compétences mais aussi par ses qualités personnelles et sa bonne humeur. C’est une belle histoire de réussite et nous sommes enthousiastes à l’idée de reproduire des intégrations similaires.
Un dernier mot sur les défis et les succès de ces initiatives ?
Les défis que nous rencontrons dans le recrutement de certains profils nous ont ouvert les yeux sur d’autres approches possibles. Aujourd’hui, notre service comptable et financier est probablement le plus inclusif de notre siège social. Nous avons plusieurs exemples de parcours réussis, dont un collaborateur qui a gravi tous les échelons pour devenir responsable du service Finances.
En un an et demi, nous avons augmenté notre taux d’emploi des personnes en situation de handicap (OETH) de 1,8% chez Okaïdi, en grande partie grâce au partenariat avec le GEIQ. On souhaite poursuivre sur cette voie !
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